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- 20/12/22
Contribution de Michel T.
Marseille, le 20 décembre 2022
Monsieur Bourrissoux Garant CNDP,
Veuillez trouver ci-joint la contribution du CIQ de Saint-Henri à la consultation publique en cours.
Je ne reviendrai pas sur les remarques et questions formulées notamment par la FNE 13, Cap au Nord ou Madame Chamoulaud que nous partageons.
Je souhaite tout d'abord insister sur la préoccupation des perspectives d'évolution des flux de poids-lourds dans l'environnement urbain quelque soit les scenarii d'évolution du trafic portuaire retenus. Ce points est largement traité par vos autres interlocuteurs et a été déjà abordé dans les ateliers, sans toute-fois avoir obtenu une réponses satisfaisante.
Je souhaite ensuite appuyer la demande de réalisation d'une enquête épidémiologique locale appuyée, notamment, sur les données détenues par le corps médical local. La faisabilité d'une telle étude doit être envisagée avec le recours de l'ARS et de la Ville de Marseille, bien entendu. Ce qui, semble-t-il sera envisagé courant janvier.
Le troisième point auquel le CIQ de Saint-Henri et moi-même sommes particulièrement attaché et celui de l'expérimentation, si non la mise en place , d'ici à la réalisation de l'enquête publique d'un dispositif pérenne de concertation et de discussion des projet du GPMM. La qualité du dispositif de la concertation volontaire qui s'achève montre toute la pertinence d'un tel objectif qui, du reste, est réclamé depuis plusieurs années par les CIQ et les associations, mais aussi par de simples citoyens soucieux du devenir de leur ville et de la relation de celle-ci avec l'espace portuaire.
Ce dispositif devrait pouvoir se traduire, non seulement par des ateliers réguliers (ateliers Ville Port) mais aussi par l'institution d'un espace ressource sur les différents projets du GPMM, de la Ville et des collectivités territoriales en relation avec lui et le devenir du littoral. Un espace ou tout un chacun pourra venir s'informer et questionner les politiques portuaires, les enjeux et modalités des développements du trafic maritime, les orientations environnementales, économiques, sociales et donc aussi les politiques d'emplois et de formations adaptées à ces enjeux de transformation.
Cette « Maison des Projets Portuaires et Maritimes » ou quel qu'en soit le nom qui serait retenu, constituera un espace fédérateur ouvert rassemblant des informations sur les projet et leurs avancées ainsi que des éléments de références sur d'autres lieux, d'autres projets pouvant alimenter les débats et avancer dans une co-construction de cette ouverture du port sur ses « voisins », sur les citoyens.
Bien cordialement
Michel Teule, Président du CIQ de Saint-Henri
- 20/12/22
Question de Jean R.
Pour une collectivité de un million d'habitants, il faut compter entre 2000 et 3000 tonnes de marchandises livrées quotidiennement.
Un train de marchandises de 25 wagons de 26 mètres de long peut transporter 50 conteneurs de 40 pieds d' un volume de 76 m3, soit au total de 3800 m3.
Cinq trains par jour transporteraient 19000m3 soit, avec une densité de 60 à 110 kg/m3 la totalité des besoins en marchandises de Marseille et sa proche banlieue.
Dès lors, vouloir augmenter la taille des trains (trains longs ) et leur nombre n'aurait aucune utilité sauf à faire partir ces marchandises par mer via Mourepiane. Et l'on ne peut pas concevoir que la population marseillaise augmentera autant, ni qu'elle consommera beaucoup plus que la situation actuelle. Aussi les objectifs à long terme seront équivalents aux objectifs actuels et il n'y a pas lieu d'envisager une extension des installations. Prouvez-moi le contraire?
Merci
Bonjour et merci pour votre contribution.
Sans sources nous ne pouvons pas vérifier les chiffres cités de consommation par habitant.
Néanmoins, suivant Datalab : indicateur clé du ministère de la transition écologique données d'avril 2021, chaque habitant en France consomme 11,6T de matière. Soit de l'ordre de 30 Kg/jour. Ce chiffre comprend les produits de construction, l'énergie, le mobilier, les matières produits de l'industrie, les produits manufacturés...
Par ailleurs, le port n'a pas vocation à desservir les seuls habitants de Marseille. C'est un outil à vocation internationale. Les bassins Est situés sur Marseille livrent des marchandises essentiellement dans la Région Sud. Il a effectivement pour mission d'importer et d'exporter des marchandises par la mer notamment par Mourepiane.
Les prévisions de croissance des marchandises diverses sur les bassins Est s'appuient sur une croissance de l'ordre de 1%/an des transports de marchandises.
L'augmentation des transports ferroviaire sera plus rapide car elle résultera majoritairement du transfert de la route vers le rail. Aujourd'hui seul 15 000 remorques ou conteneurs sont transportés par la route sur 300 000 réceptionnés ou envoyés depuis les bassins Est soit de l'ordre de 5%. L'objectif à terme est d'augmenter sensiblement ce ratio jusqu'à 15% pour contenir le nombre de poids lourds. Ce transfert impliquera une multiplication par 3 des trains à destination des bassins Est du port.